[P2P-F] Fwd: Afrique du Sud. La xénophobie nécessite une critique de ses racines et une stratégie de résistance
Michel Bauwens
michel at p2pfoundation.net
Tue May 5 16:16:22 CEST 2015
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From: alainambrosi <ambrosia at web.ca>
Date: 2015-05-05 16:14 GMT+07:00
Subject: Fwd: Afrique du Sud. La xénophobie nécessite une critique de ses
racines et une stratégie de résistance
"...pourquoi ne pas penser qu'un nouveau type de révolution est en train de
devenir possible...?" (Deleuze)
Début du message réexpédié :
*Objet : **Afrique du Sud. La xénophobie nécessite une critique de ses
racines et une stratégie de résistance*
*Date : *3 mai 2015 11:12:34 UTC+02:00
[image: Infrastructures d'exportation du charbon dans la région d'Afrique
du Sud]
<http://alencontre.org/wp-content/uploads/2015/05/South_Africa_rail.jpg>
*Infrastructures d’exportation du charbon dans la région d’Afrique du Sud*
*Par Patrick Bond*
Les symboles politiques vont et viennent en Afrique du Sud: ici
aujourd’hui, loin demain. Une chose reste: l’économie politique oppressive.
A la surface, une explosion d’activisme antiraciste parmi les Sud-africains
les plus éclairés – universitaires noirs en ascension sociale, essayant de
briser les divers plafonds résiduels du pouvoir d’apartheid – se déroule
simultanément à ce qu’une implosion xénophobe éclate de façon ravageuse
dans les basses couches sociales et économiques.
A la mi-mars, à l’Université de Cape Town (UCT), Chimani Maxwele, étudiant
en sciences politiques, a lancé un sceau d’excréments contre la statue du
maître à penser colonial Cecil John Rhodes [1853-1902], catalysant une
révolte contre les structures de pouvoir dominées par les blancs là et
au-delà. Moins de trois semaines plus tard, une révolte des couches
urbanisées les plus pauvres des Sud-Africains des deux autres plus grandes
villes du pays (Durban et Johannesburg) ciblait une strate aussi pauvre et
opprimée: immigrant·e·s, la plupart en provenance d’autres pays d’Afrique.
Au moins 10’000 personnes ont été déplacées dans les jours qui ont suivi.
Alors que l’on estime que l’Afrique du Sud abrite cinq millions de
personnes de nationalité étrangère sur ses 53 millions d’habitant·e·s, la
terreur a frappé ceux qui avaient une peau plus noire et la malchance de
vivre dans les zones où se concentrent les plus bas revenus: cabanes des
périphéries des villes ou les foyers de travailleurs proches des
centres-villes.
*Rhodes est tombé mais ses frontières continuent à croître*
La campagne #RhodesMustFall s’est enflammée à l’UCT, le centre principal de
la reproduction de la classe bourgeoise d’Afrique du Sud, les
protestataires exigeant des changements dans les cursus, l’équité raciale
du professorat ainsi que la démission de la direction de l’Université. Ils
ont remporté rapidement au moins une victoire contre un symbole frappant:
une énorme statue du pilleur anglais le plus notoire d’Afrique. En moins
d’un mois, la statue en bronze de Rhodes a été retirée de sa base au centre
du campus, retirée par les autorités universitaires dans un geste qui se
révélera être une posture de profil bas.
La campagne plaça les élites émergentes du 1% de l’UCT contre l’ancienne
structure de pouvoir du 1%. Les souvenirs historiques de la fabrication
d’un monopole du diamant par Rhodes ont fait surface, laissant les
commentateurs bourgeois et les organes de presse comme *Business Day*
interloqués.
Rhodes, après tout, contribua à établir un grand nombre des systèmes
initiaux d’exploitation – y compris l’utilisation du travail migrant (et le
rôle des femmes dans la fourniture de travail à bon marché), les frontières
illogiques d’Afrique du Sud, les investissements pour l’extraction minière,
l’expropriation des terres, les destructions environnementales ainsi que
les Bantoustans très sous-développés des zones rurales – qui subsistent
aujourd’hui. En effet, on les rencontre aujourd’hui sous des formes y
compris plus profitables et amplifiées (travail précaire, prérogatives des
entreprises minières), pleinement avalisé par les actuels dirigeants
économiques et politiques d’Afrique du Sud, peu importe leur couleur de
peau.
[image: Commerce et logement d'immigré·e·s]
<http://alencontre.org/wp-content/uploads/2015/05/images.jpeg>
*Commerce et logement d’immigré·e·s*
Toutefois, le 99% contre le 99% au sein des concentrations de cabanes
effrayent aussi le 1% le plus puissant d’Afrique du Sud, principalement en
raison de son impact percutant sur la «marque» nationale, source de panique
répétée pour les élites. L’opinion publique internationale fronce les
sourcils devant Pretoria. Et, de manière encourageante, le reste du
continent a saisi cette opportunité attendue depuis longtemps pour
canaliser une série de griefs contre l’hégémonie régionale [de l’Afrique du
Sud]. A travers l’Afrique, les émissions et les médias imprimés rappellent
comment le roi Zoulou Goodwill Zwelithini a déclenché les pogromes lorsque,
le 20 mars, à l’occasion d’un rassemblement en faveur de la «régénération
morale», il a parlé des immigré·e·s comme étant des «poux» et des «fourmis»:
*«on trouve leurs marchandises laides trainant tout autour de nos
magasins, ils salissent nos rues. Nous ne pouvons même pas reconnaître quel
magasin est lequel, il y a des étrangers partout* […] *Nous demandons à ce
que les étrangers au pays fassent leurs bagages et rentrent chez eux.» *
Dans les dix jours qui suivirent, cet appel à été repris par les loyalistes
zoulous à Durban, y compris par le fils du président, Edward Zuma (né au
Swaziland), qui affirma que les immigré·e·s *«constituent la raison pour
laquelle il y a tant de drogue dans notre pays»* (il a été poursuivi pour
importation illégale de tabac et fraude fiscale cette année). Soutenu par
la plupart des politiciens, Zwelithini a nié la réalité, se plaignant tout
d’abord d’une interprétation erronée de la part des médias, puis il a
affirmé qu’il ne voulait aucun mal aux immigré·e·s légaux.
Pourtant, le meeting de masse rassemblant 10’000 personnes, principalement
des hommes zoulous traditionalistes, qu’il a réuni dans le principal stade
de Durban le 20 avril retentissaient de slogans xénophobes et de huées
contre les ambassadeurs de différents pays africains. Zwelithini a déclaré
devant ce rassemblement qu’il souhaitait mettre un terme à la violence.
Atteindre cela requiert toutefois beaucoup plus: alors que la police s’est
montrée incompétente, Zuma a finalement déployé l’armée dans les zones
sensibles de Durban et de Johannesburg, la nuit suivante.
*Réaction violente*
L’escroquerie de l’image d’une «nation arc-en-ciel» a été dévoilée, ainsi
que cela s’est produit en 2008 et 2010 lorsque la xénophobie avait
également atteint une masse critique. Mais bien des années auparavant, le
reste du continent connaissait déjà les prédateurs sud-africains. Les
griefs portaient entre autres sur l’exploitation par les compagnies
minières de Johannesburg, les chaînes de magasin, le business des
téléphones portables et des brasseries ainsi que même la difficulté
d’obtenir un visa pour visiter l’Afrique du Sud, en particulier depuis le
Kenya et le Nigeria, les deux principales puissances anglophones en
compétition sur le continent (la surenchère diplomatique en est l’une des
raisons).
Le dégoût populaire à travers l’Afrique face à la très faible protection
des immigré·e·s que l’Etat sud-africain réalisait s’est répercutée de
manière particulièrement forte dans les endroits d’où proviennent les
réfugié·e·s: Kenya, Malawi, Mozambique, Nigeria, Swaziland, Zambie et
Zimbabwe. Dans de nombreuses capitales d’Afrique, le 99% se sont rassemblés
pour défiler, protester et réaliser des boycotts contre le 1% du
sous-impérialiste d’Afrique du Sud. Dans plus d’une dizaine d’occasions,
les cibles étaient les Hauts Comissariats sud-africains ainsi que les
usines filiales et les succursales de magasins qui rapatrient les profits
vers les entreprises de Johannesburg. Dans certains cas, tel que les
magasins sud-africains que Walmart utilise pour pénétrer en Afrique, les
profits sont redirigés encore plus loin. Dans les champs de gaz naturel du
Mozambique, plus de 300 travailleurs sud-africains, employés par
l’entreprise pétrolière Sasol, ont dû fuir alors que les habitant·e·s
locaux se plaignaient que l’entreprise ne donnait pas d’emplois aux locaux.
A Durban et à Johannesburg, la résistance des immigré·e·s face au
«proto-fascisme» du lumpen-prolétariat est inégale. Le 8 avril à Durban,
les habitant·e·s congolais, nigériens et zimbabwéens du centre ont tenté
une marche non-violente contre la xénophobie avant qu’elle soit brutalement
brisée par la police.
De ce fait, quelques jours plus tard, des centaines d’immigré·e·s se sont
armés et se sont accrochés brièvement avec la police et les foules
xénophobes dans la zone du Point de Durban, à quelques blocs des aquariums
et parc d’eau de classe mondiale de la ville. Certains ont même menacé de
déclencher une guérilla urbaine. A Hillbrow, centre-ville de Johannesburg,
la densité géographique des immigré·e·s était trop intimidante pour que les
foules provenant des foyers de travailleurs migrants (dominé par les
Zoulous) y pénètrent.
Mais dans des zones de cabanes moins concentrées [en population immigrée],
principalement dans la périphérie résidentielle de Durban, les attaques
xénophobes se sont produites de manière répétée. En raison du danger en
cours, plus de 1000 personnes ont été volontairement rapatriées vers des
pays voisins. Il n’y a rien de plus tragique que de voir les bus longue
distance chargés de personnes traumatisées qui ont tout perdu sortant des
camps de réfugiés.
*Le 1% d’Afrique du Sud n’a pas compris*
Pourtant, les dirigeants d’Afrique du Sud ont démontré de manière répétée
qu’ils n’avaient pas saisi la crise. Le 24 avril 2015, le président Jacob
Zuma a affirmé à des groupes d’immigré·e·s que la morale élevée d’Afrique
du Sud reste élevée. Le même jour, Gwede Mantashe, secrétaire général du
parti au pouvoir (African National Congress, ANC), a répété une proposition
controversée: *«les camps d’accueil des réfugiés doivent être utilisés pour
s’assurer que toutes les personnes qui arrivent en Afrique du Sud soient
enregistrées, elles devraient être filtrées et examinées minutieusement»*.
Il a toutefois admis: *«je sais que l’on a fortement contesté cette idée.»*
Ce même jour encore, l’adjointe du ministre de la police, Maggie Sotyu, a
révélé à quel point les élites d’Afrique du Sud sont tendues lorsqu’elle a
plaidé ceci: *«il se passe des choses pires dans d’autres pays mais on ne
les verra jamais dans les médias. Les médias font partie de la communauté,
ils doivent donc être biaisés lorsqu’ils traitent de l’Afrique du Sud.»*
Ces remarques reflètent à quel point est répandu le déshonneur public du
gouvernement Zuma ainsi que sa position défensive. En effet, Zuma a tout
d’abord fait très peu pour résoudre ou même penser correctement la
situation. Les publicités contre la xénophobie soutenue par l’Etat, les
manifestations, les discours et les campagnes passent généralement à côté
du problème: les jeunes hommes paupérisés réalisant ces attaques ont peu de
patience pour les prêches moralisateurs.
D’un côté, quelques ONG de la classe moyenne et des dirigeants religieux
ont fourni de l’aide vitale d’urgence dans les camps réfugiés; en
coopération avec certains dirigeants syndicaux, leurs manifestations contre
la xénophobie au cours du mois d’avril ont brièvement revendiqué les
espaces centraux des villes. D’un autre côté, les politiciens moralisateurs
de la petite-bourgeoisie et les commentateurs publics ne disposent pas de
moyens efficaces pour faire parvenir leurs messages au sous-prolétariat.
Une raison: une incapacité à analyser, et plus encore à traiter, les
conditions qui sous-tendent cette situation.
[image: Petit commerce d'immigré·e·s]
<http://alencontre.org/wp-content/uploads/2015/05/attachment.jpeg>
*Petit commerce d’immigré·e·s*
*Emplois, logement et concurrence dans le secteur de la vente de détail*
Les immigrés originaires du reste de l’Afrique et d’Asie (en particulier du
Pakistan, du Bangladesh, de l’Inde et de Chine) qui cherchent des emplois
sont typiquement des jeunes hommes bénéficiant de réseaux leur fournissant
une entrée aux zones résidentielles, quelques fois à des emplois dans le
secteur informel et parfois même des possibilités d’ouvrir un petit
commerce. Parce que, de manière générale, leurs épouses et leurs enfants
restent au pays, les immigrés peuvent accepter, au moins temporairement,
des salaires bien plus bas que les habitant·e·s locaux qui doivent
normalement subvenir aux besoins de familles plus grandes.
Ils peuvent aussi épargner de l’argent en vivant à quatre dans des petits
appartements du centre-ville ou dans des cabanes de bidonvilles – dormant
souvent par «équipe» – ce qui augmente la pression sur les taux de
location. Des employeurs ou des propriétaires sans scrupule accroissent
leur pouvoir en menaçant de contacter les autorités pour signaler les
immigrés illégaux, arme de super-exploitation souvent utilisée dans les
fermes pour éviter d’avoir à payer des salaires.
Une autre cause structurelle de la xénophobie réside dans la concurrence
excessive des petits commerces des bidonvilles: «surcommerce»
(surreprésentation de petits commerces). Cela provient du fait que des
immigrés – en particulier de Somalie, Ethiopie, Pakistan et du Bangladesh –
utilisent des «syndicats» de leurs pays d’origine pour obtenir des crédits
collectifs et réaliser des achats groupés de masse auprès des fournisseurs.
Ils peuvent ainsi aisément vendre moins cher que les *spaza shop* [petites
boutiques, souvent dans des containers, voir la photo] gérés par des
habitant·e·s locaux. Leurs affaires se sont développées de manière efficace
à presque chaque coin d’Afrique du Sud.
Les batailles fratricides entre ces très petits commerçants passent
rapidement de la guerre des prix à l’intimidation physique, principalement
contre les magasins d’immigrés. Les «protestations contre les manques des
services publics» de la part des communautés contre leurs gouvernements
municipaux se sont transformées en pillages xénophobes généralisés
contre les immigrés.
[image: Porjet de nouveau port à Durban]
<http://alencontre.org/wp-content/uploads/2015/05/image-444.jpg>
*Projet de nouveau port à Durban*
Ces causes à la racine de la situation actuelle ne peuvent être réduites ou
éliminées qu’en redirigeant des ressources de l’Etat pour satisfaire des
besoins (comme le logement) et en créant des emplois. Les impôts sur les
entreprises peuvent être augmentées et de vastes budgets transférés des
gigantesques projets d’infrastructures vers d’autres postes: un chemin de
fer à 30 milliards de dollars destiné à l’exportation de charbon; un
nouveau port (non nécessaire) à Durban pour 25 milliards de dollars; des
réacteurs nucléaires pour 100 milliards de dollars, etc. Sans une offensive
massive contre l’inégalité, les dégradations quotidiennes de la vie des 54%
de sud-africains qui se trouvent au-dessus du seuil de pauvreté
continueront.
Le gouvernement ANC de Zuma est responsable non seulement des politiques
néo-libérales, en faveur des entreprises et destructrices d’emploi, mais
aussi du durcissement des réglementations de l’immigration des dernières
années qui contraignent les réfugié·e·s à vivre dans une illégalité
informelle. Zuma a poursuivi les politiques sous-impériales de ses
prédécesseurs dans la région afin d’assurer des contrats qui favorisent les
entreprises, y compris l’accord pétrolier se montant à 10 milliards de
dollars de son neveu dans l’est de la République démocratique du Congo,
dans un endroit situé à proximité du lieu où 1600 soldats d’Afrique du Sud
ont été déployés contre des concurrents rebelles.
Zuma offre également un soutien fraternel continu aux régimes répressifs de
la région tels que celui de Robert Mugabe au Zimbabwe, du monarque swazi
tyrannique, Mswati, ainsi qu’au régime congolais corrompu de Joseph Kabila.
Cette politique produit des réfugié·e·s supplémentaires.
*Quelle pression peut éradiquer les causes profondes?*
De simples appels à «être gentils» ainsi que des manifestations
n’altéreront en rien les causes se situant à la racine de la xénophobie ou
les politiques de l’Etat. Qu’est-ce qui serait nécessaire pour modifier
l’approche du gouvernement Zuma? Quels leviers de pouvoir les activistes
peuvent-ils manœuvrer? Le facteur le plus manifeste de ces dernières
semaines a porté sur le dommage fait à la réputation (y compris pour le
tourisme) que le gouvernement et le grand capital ressentent.
Il semble que seul un tel dommage peut contraindre Zuma à agir. Ainsi que
l’a écrit Bandile Mdlalose, du Community Justice Movement, dans le
principal magasine en ligne du continent, *Pambazuka*: *«nous devons, nous
de la société civile de Durban, prendre en considération une campagne de
boycott.»*
Durban étant la seule ville candidate pour les Commonwealth Games
[compétitions multisports des pays du Commonwealth britannique] de 2022,
elle affirme qu’une cible devrait être *«une décision du Commonwealth,
prévue pour le 2 septembre, d’attribuer les jeux de 2022 à notre ville qui
ne le mérite pas.»* Les autorités de Durban disent qu’ils vont aussi faire
une offre pour les Jeux Olympiques de 2024.
Les protestataires dans de nombreux autres pays attaquent l’Afrique du Sud
sur ce thème, dans le but de contraindre le régime de Pretoria d’adopter
des politiques plus humaines.
La question reste de savoir si, au-delà, d’opposer les politiciens de l’ANC
aux entreprises locales ainsi qu’à l’ethnicisme zoulou, en croissance
rapide, une couche toujours effective de progressistes d’Afrique du Sud
peut se joindre au débat portant sur la meilleure façon de passer d’une
simple moralisation à s’engager aux côtés des véritables protestataires
africains. (Traduction *A l’Encontre*).
___
Article publié le 27 avril 2015 sur le site de la télévision vénézuélienne
*TeleSur*. Patrick Bond dirige le Centre for Civil Society de l’Université
KwaZulu-Natal à Durban; voir également l’article d’ensemble, publié en deux
parties, de Patrick Bond, sur ce site ici
<http://alencontre.org/afrique/afrique-du-sud/afrique-du-sud-la-malediction-des-ressources-et-la-montee-des-resistances-sociales-i.html>
et ici
<http://alencontre.org/afrique/afrique-du-sud/afrique-du-sud-zuma-ramaphosa-et-le-capitalisme-des-copains-ii.html>
)
En savoir plus…
<http://alencontre.org/afrique/afrique-du-sud/afrique-du-sud-la-xenophobie-necessite-une-critique-de-ses-racines-et-une-strategie-de-resistance.html>
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