[P2P-F] Article : "When Iceland Reinvents Democracy"

Dante-Gabryell Monson dante.monson at gmail.com
Tue Jan 18 15:59:28 CET 2011


For those of us who are interested in developments in Iceland ( as potential
p2p , commons, peer production - governance - property potential heaven ? )

update which may temper initial message of this thread sent to this list
on 2011/1/10:

in french :

http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214

machine translation to english :
*
*
*note: strangely, google ( currently ) translates "anticapitalist" with
"capitalist"*

http://translate.google.com/translate?js=n&prev=_t&hl=en&ie=UTF-8&layout=2&eotf=1&sl=fr&tl=en&u=http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214



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copied text :

La « révolution démocratique » en Islande tient du fantasme
Par Pascal Riché | Rue89 | 09/01/2011 | 21H08
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   <http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214#>
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   <http://www.rue89.com/2011/01/09/la-revolution-democratique-en-islande-tient-du-fantasme-184214#>
   -
   - <http://www.rue89.com/forward?path=node/184214>
   -
   - <http://www.rue89.com/print/184214>

S'il a choisi des solutions originales après l'effondrement de son économie,
le pays n'est pas devenu un paradis anticapitaliste.

[image: Johanna Sigurdardottir, premier ministre islandais, lors d'un
meeting après l'élection législative (Bob Strong/Reuters)]

Nationalisations du système bancaire, chute de la droite, pressions de la
haute finance repoussées par référendum, assemblée constituante… Depuis
quelques jours, bizarrement, nous sommes bombardés d'e-mails
s'enthousiasmant sur la « révolution démocratique anticapitaliste » qui
aurait lieu en Islande, et dont les succès seraient déjà palpables.

Dans ces courriers, on nous renvoie à certains articles enflammés, comme cette
note<http://www.nbiou.com/international/revolution-quand-l%E2%80%99islande-reinvente-la-democratie/>
qui
décrit pas moins qu'une « révolution en marche, à faire circuler le plus
largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire
à notre place ». Bigre.

Les Islandais que j'ai appelés sont assez surpris de cette présentation. Ils
s'accordent pour qualifier de fantasme ce prétendu rejet du capitalisme par
le peuple.

La population de cette île reste attachée à l'économie de marché, et
l'économie et la constitution sont bouleversées, m'expliquent-ils, ce n'est
pas pour abandonner le système existant, c'est pour le régénérer : « Mes
compatriotes sont plutôt schumpéteriens de nature, adeptes de la destruction
créatrice <http://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_cr%C3%A9atrice> »,
précise l'un d'entre eux.

Le président de l'association France-Islande, Jean Le Tellier, relativise en
outre l'intérêt de présenter en modèle les initiatives islandaises :

« L'Islande, c'est 300 000 habitants, c'est moins que la ville de Metz.
Comparer sa gouvernance à celle de la France ou des Etats-Unis n'a pas grand
sens ».

[image: 1]Economie : une timide reprise, pas de miracle

Aujourd'hui, l'Islande, dont l'économie a été entièrement ravagée par la
crise financière, retrouve un peu d'espoir. Mais le pays n'est pas encore
sorti de la récession.

Au troisième trimestre, pour la première fois depuis 2008, l'Islande a
certes affiché un PIB
supérieur<http://www.nytimes.com/2010/12/08/business/global/08icecon.html?_r=1&ref=iceland>
à
celui du trimestre précédent : +1,2%. Cependant, la croissance, qu'on mesure
d'une année sur l'autre, n'est pas encore au rendez-vous : le PIB a baissé
de 2,1% pendant ce même trimestre si on le compare au même trimestre de
l'année précédente…

Personne n'attend des miracles à court terme, notamment en raison des
difficultés que rencontrent les entreprises pour se financer. Le FMI, en
novembre 2008, avait injecté 2,1 milliards de dollars pour aider au
redémarrage, une somme très insuffisante.

Mais ce qui est intéressant, ce sont les recettes utilisés, différentes des
autres pays européens, à commencer par l'Irlande et la Grèce. Elles tiennent
en deux termes qui n'ont pas bonne presse : nationalisation et dévaluation.
[image: 2]Trois grandes banques en faillite et nationalisées

L'Islande, en octobre 2008, n'a pas sauvé la peau des actionnaires de ses
trois grandes banques : Kaupthing, Glitnir et Landsbanki. Elles se sont
effondrées, et l'Etat les a purement et simplement nationalisées.

L'Etat a indemnisé les déposants islandais, mais pas les étrangers. Ce qui a
fâché deux pays : la Grande Bretagne et les Pays Bas, dont de nombreux
épargnants (400 000) avaient investi dans les produits de la banque en ligne
Icesave, filiale de Landesbanki. En jeu : près de 2,7 milliards d'euros.

Les gouvernements britanniques et néerlandais ont indemnisé « leurs »
épargnants, pour éviter leur ruine. Mais ils ont envoyé la note à Reykjavik,
en lui proposant un crédit rémunéré à 5,5%. En octobre 2009, un accord a été
trouvé et a été approuvé par le Parlement islandais.

Surprise, le président de la République, Olafur Ragnar, auquel la
constitution donne pourtant très peu de pouvoir, a tiqué : il a refusé de
promulguer la loi. En mars, un référendum a étéorganisé sur le
sujet<http://www.france-islande.com/v2/?q=actualits-fvrier-mars-2010>
:
60% des électeurs se sont déplacés et 93% d'entre eux ont
rejeté<http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20100307trib000484757/referendum-islandais-sur-la-banque-icesave-non-a-plus-de-93.html>les
modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et Néerlandais.

Un nouvel arrangement a depuis été
trouvé<http://www.nytimes.com/2010/12/10/business/global/10icebank.html?_r=1&scp=7&sq=icelande&st=cse>
avec
Londres et Amsterdam. Car l'Islande, candidate à l'adhésion à l'Union
européenne, ne veut pas se fâcher à jamais avec deux de ses membres…
L'accord porte désormais sur un prêt à environ 3%. Il doit encore être
avalisé par le parlement islandais.
[image: 3]La monnaie dévaluée pour relancer les exportations

L'Islande a laissé filer sa monnaie, la couronne. Elle a perdu près de 50%
face au dollar. Les exportations sont donc reparties : le poisson, bien sûr,
mais aussi l'aluminium -une grande spécialité industrielle de l'île : sa
production demande des ressources énergétiques importantes, ce dont dispose
le pays.

Le tourisme aussi va mieux : ses recettes se sont accrues de 7%. Il a été
bien aidé, il est vrai, par le volcan Eyjafjallajökull, dont le panache a
attiré l'attention de la planète en avril 2010.
[image: 4]Un pouvoir qui passe à gauche

La crise a bousculé le jeu politique islandais. En janvier 2009, des
milliers d'Islandais manifestent autour de leur parlement, l'Althing, armés
de bruyants ustensiles de cuisine : des gens qui perdaient leur emploi, leur
logement, pendant que leurs élus débattaient du fait de savoir si les
supermarchés pouvaient ou non vendre de l'alcool.


Déjà affaibli par l'effondrement des banques, ces manifestations achèvent de
déstabiliser le gouvernement ; le Premier ministre annonce alors sa
démission, invoquant des raisons de santé.

Lors des élections d'avril
2009<http://en.wikipedia.org/wiki/Icelandic_parliamentary_election,_2009>,
une majorité de gauche, composée de socio-démocrates et du parti « gauche
verte », est élue. C'est une première en Islande, pays traditionnellement
gouverné au centre droit. Une femme, Johanna Siguroardottir, prend la tête
du gouvernement, une autre première dans ce pays (qui a cependant eu une
présidente pendant 16 ans, Vigdis
Finnbogadottir<http://fr.wikipedia.org/wiki/Vigd%C3%ADs_Finnbogad%C3%B3ttir>
).

Mais le coup de barre est modéré : les socio-démocrates sont pro-marché et
pro-Europe. Le programme discuté avec le FMI se poursuit, et le gouvernement
engage en juillet des négociations pour adhérer à l'Union européenne.
[image: 5]Une réforme de la Constitution

Dans le programme de la gauche, il était question d'une réforme de la
constitution,<http://politicalreform.ie/2010/10/22/election-of-a-constitutional-assembly-in-iceland-2010/>
notamment
pour redéfinir les pouvoirs du président de la République. Cette initiative
n'est pas une grosse surprise politique, comme l'explique au téléphone le
politologue Eirikur Bergmann, directeur du centre pour les études
européennes à l'université de Bifröst :

« Notre constitution de 1944 était calquée sur celle du Danemark ; depuis
des années, nous prévoyions de la changer, pour nous doter d'une
constitution propre à l'Islande. Nous avons repoussé le projet plusieurs
fois. La crise de nos banques a servi d'opportunité pour se lancer.

C'est un peu comme dans la vie, les crises vous forcent à la réflexion sur
vous-même. Mais ce travail constituant n'a rien à voir, sur le fond, avec la
crise financière. »

Une assemblée constituante, composée de 25 personnes, est élue le 27
novembre 2010. N'importe qui pouvait se présenter à cette élection.
Plus de 520 candidats l'ont fait, de tous horizons. Les élus
sont<http://www.icelandreview.com/icelandreview/daily_news/?cat_id=16567&ew_0_a_id=370813>
des
universitaires, des juristes, des journalistes ; on compte aussi un
syndicaliste, un agriculteur, un pasteur, un metteur en scène…

La participation à l'élection de cette assemblée des 25, cependant, n'a pas
été énorme : seulement 36% des électeurs se sont déplacés, ce qui a été
analysé comme un revers pour le nouveau gouvernement, et comme le signe d'un
désintérêt pour ce toilettage constitutionnel.

La commission doit plancher sur la réforme à partir de mi-février et fournir
un texte dans le courant de l'été. Il devra être voté par le parlement et
sera soumis au réferendum en 2012.
[image: 6]Remous autour des règles du FMI et de l'adhésion à l'UE

Pendant ce temps, le gouvernement de Johanna Siguroardottir s'escrime à
respecter les règles dictées par le FMI, ce qui ne fait rien pour accroître
sa popularité. Mais ces « ajustements », comme dit pudiquement le fonds, ne
s'accompagnent pas de manifestations : la population semble s'être résignée
à avaler la potion amère.

Le gouvernement de gauche connait cependant de nombreuses turbulences et
tiraillements. En ce moment, c'est la candidature à l'Union européenne qui
crée des remous : selon les sondages, la population n'y est pas favorable
(« mais dans les sondages, l'adhésion à l'UE est très erratique en Islande,
variant selon les périodes de 30% à 90% », tempère Bergmann).

Au parlement, à plusieurs reprise, les « verts de gauche » se sont
désolidarisés d'un pouvoir jugé trop centriste sur la question européenne
comme sur d'autres. « Ce gouvernement est en crise depuis sa prise de
fonction », résume Bergmann.

On est donc loin du conte de fée qui circule sur le net. L'Islande ne vit
pas une alternative réussie et harmonieuse au capitalisme, mais une suite de
tâtonnements confus, douloureux et résignés… en restant dans les rails du
FMI.

*Photo : Johanna Siguroardottir, premier ministre islandais, lors d'un
meeting après l'élection législative (Bob Strong/Reuters)*
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

   - ► L'Islande transforme la crise financière en
art<http://eco.rue89.com/2010/04/16/lislande-transforme-la-crise-financiere-en-art-147685>
   - ► Les Islandais se rebellent contre la haute finance internationale (le
   Yéti)<http://www.rue89.com/yeti-voyageur/2010/01/07/les-islandais-se-rebellent-contre-la-haute-finance-internationale-132611>




2011/1/10 Dante-Gabryell Monson <dante.monson at gmail.com>

> article in french with an introduction to the transitions happening in
> Iceland
>
>
> http://www.nbiou.com/international/revolution-quand-l%E2%80%99islande-reinvente-la-democratie/
>
> machine *translation in english :*
>
>
> http://translate.google.com/translate?js=n&prev=_t&hl=en&ie=UTF-8&layout=2&eotf=1&sl=fr&tl=en&u=http://www.nbiou.com/international/revolution-quand-l%25E2%2580%2599islande-reinvente-la-democratie/
>
>
>
> ---------- Forwarded message ----------
> From: M
> Date: 2011/1/10
> Subject: Fwd: Tr : Le savez-vous ?
>
> Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution
> démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et
> personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en
> trouverez presque pas trace sur « google »: bref, le black-out total …
>
> Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : un
> Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais
> présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des
> « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la
> droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait
> rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur
> irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le
> non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point
> d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » :
> l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée
> d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la
> colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une
> autre société.
>
> Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la
> gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un
> autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des
> certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une
> perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service
> de la population.
>
> Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en
> marche, à faire circuler le plus largement possible, puisqu’on ne doit
> compter sur aucun média pour le faire à notre place.
>
> http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
>
> Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée
> constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but :
> réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons
> de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
>
> Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un
> certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la
> nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du
> gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections
> législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de
> l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de
> féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était
> une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna
> Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
>
> http://www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html
>
>
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