[P2P-F] Article Le Monde : "Sursaut des peuples d’Europe"
Michel Bauwens
michelsub2004 at gmail.com
Sun Jul 3 16:04:18 CEST 2011
Dante, if you find an english version of this, I would quote it in our blog
...
2011/7/3 Dante-Gabryell Monson <dante.monson at gmail.com>
> http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760
>
> « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut »
>
> La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure
> inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les banques, elle
> place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d’institutions
> soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du
> Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les
> bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds
> monétaire international. En attendant une convergence des mouvements
> sociaux ?
>
> La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une
> tournure inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les
> banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle
> d’institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de
> la Grèce, du Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements,
> mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et
> du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des
> mouvements sociaux ?
> Par Serge Halimi
>
> Economique mais aussi démocratique, la crise européenne soulève quatre
> questions principales. Pourquoi des politiques dont la banqueroute est
> assurée sont-elles néanmoins déployées dans trois pays (Irlande, Portugal,
> Grèce) avec une férocité remarquée ? Les architectes de ces choix sont-ils
> des illuminés pour que chaque échec — prévisible — de leur médication les
> conduise à en décupler la dose ? Dans des systèmes démocratiques, comment
> expliquer que les peuples victimes de telles ordonnances semblent n’avoir
> d’autre recours que de remplacer un gouvernement qui a failli par un autre
> idéologiquement jumeau et déterminé à pratiquer la même « thérapie de
> choc » ? Enfin, est-il possible de faire autrement ?
>
> La réponse aux deux premières questions s’impose sitôt qu’on s’affranchit
> du verbiage publicitaire sur l’« intérêt général », les « valeurs partagées
> de l’Europe », le « vivre ensemble ». Loin d’être folles, les politiques
> mises en œuvre sont rationnelles. Et, pour l’essentiel, elles atteignent
> leur objectif. Seulement, celui-ci n’est pas de mettre un terme à la crise
> économique et financière, mais d’en recueillir les fruits, incroyablement
> juteux. Une crise qui permet de supprimer des centaines de milliers de
> postes de fonctionnaires (en Grèce, neuf départs à la retraite sur dix ne
> seront pas remplacés), d’amputer leurs traitements et la durée de leurs
> congés payés, de brader des pans entiers de l’économie au profit d’intérêts
> privés, de remettre en cause le droit du travail, d’augmenter les impôts
> indirects (les plus inégalitaires), de relever les tarifs des services
> publics, de réduire le remboursement des soins de santé, d’exaucer en somme
> le rêve d’une société de marché — cette crise-là constitue la providence des
> libéraux. En temps ordinaire, la moindre des mesures prises les aurait
> contraints à un combat incertain et acharné ; ici, tout vient d’un coup.
> Pourquoi souhaiteraient-ils donc la sortie d’un tunnel qui ressemble pour
> eux à une autoroute vers la Terre promise ?
>
> Le 15 juin dernier, les dirigeants de l’Irish Business and Employers
> Confederation (IBEC), l’organisation patronale irlandaise, se rendaient à
> Bruxelles. Ils demandèrent à la Commission européenne de faire pression sur
> Dublin pour qu’une partie de la législation du travail irlandaise soit
> démantelée sans tarder. Au sortir de la réunion, M. Brendan McGinty,
> directeur des relations industrielles et des ressources humaines de l’IBEC,
> déclara : *« Les observateurs étrangers voient bien que nos règles
> salariales entravent la création d’emplois, la croissance et la reprise. Or
> une réforme d’envergure constitue un élément central du programme qui a reçu
> l’aval de l’UE*[Union européenne] *et du FMI* [Fonds monétaire
> international]. *Ce n’est pas le moment pour le gouvernement de caler
> devant les décisions difficiles. »*
>
> Difficiles, les décisions ne le seront pas pour tous, puisqu’elles
> généraliseront une tendance déjà observée dans les secteurs déréglementés :
> *« L’échelle des rémunérations pour les nouveaux salariés a baissé
> d’environ 25 % ces dernières années,* note l’IBEC. *Ce qui montre que le
> marché du travail répond* [sic] *à une crise économique et au chômage* (1<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb1>
> ).* »* Ainsi, le levier de la dette souveraine procure à l’UE et au FMI
> les moyens de faire régner à Dublin l’ordre dont rêve le patronat irlandais.
>
> La règle semble s’appliquer ailleurs puisque, le 11 juin, l’un des
> éditorialistes de *The Economist* signalait que *« les Grecs soucieux de
> réformes voient dans la crise une occasion de remettre le pays sur le bon
> chemin. Ils louent en silence les étrangers qui serrent la vis à leurs élus
> * (2 <http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb2>)* ».* Dans
> le même numéro de l’hebdomadaire libéral, on pouvait aussi découvrir une
> analyse du plan d’austérité que l’UE et le FMI infligent au Portugal. *« Les
> hommes d’affaires jugent de façon catégorique qu’il ne faut pas s’en
> écarter. Pedro Ferraz da Costa, qui dirige un* think tank *patronal,
> estime qu’aucun parti portugais n’aurait proposé au cours des trente
> dernières années un programme de réformes aussi radical. Il ajoute que le
> Portugal ne doit pas laisser passer une telle occasion* (3<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb3>
> ).* »* Vive la crise, en somme.
> les « analphabètes » économiques paient, imaginant qu’il s’agit d’un tribut
> dû au destin
>
> Trente ans, c’est à peu près l’âge de la démocratie portugaise, avec ses
> jeunes capitaines que le peuple couvrait d’œillets pour les remercier
> d’avoir renversé une dictature, mis fin aux guerres coloniales en Afrique,
> promis une réforme agraire, des campagnes d’alphabétisation, le pouvoir
> ouvrier dans les usines. Là, en revanche, avec la réduction du revenu
> minimum d’insertion et du montant des allocations-chômage, les « réformes »
> libérales des retraites, de la santé et de l’éducation, les privatisations
> massives *(lire « Le mouvement des immobiles<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/ROUSSEAU/20762>
> »),* c’est le grand bond en arrière, Noël en été pour le capital. Et le
> sapin va continuer de ployer sous le poids des cadeaux puisque le nouveau
> premier ministre Pedro Passos Coelho a promis d’aller au-delà de ce que lui
> imposent l’UE et le FMI. Il veut en effet *« surprendre »* les
> investisseurs.
>
> *« Qu’ils en soient conscients ou non*, analyse l’économiste américain
> Paul Krugman, *les dirigeants politiques servent presque exclusivement les
> intérêts des rentiers — ceux qui tirent énormément de revenus de leur
> fortune, qui ont prêté beaucoup d’argent dans le passé, souvent de manière
> étourdie, et qu’on protège à présent contre une perte en reportant celle-ci
> sur tous les autres. »* Krugman estime que les préférences de ces
> détenteurs de capitaux s’imposent d’autant plus naturellement qu’*« ils
> versent des sommes importantes lors des campagnes électorales et ont accès
> aux décideurs politiques qui, sitôt qu’ils n’exerceront plus de
> responsabilité publique, viendront souvent travailler pour eux* (4<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb4>
> )* ».* Lors de la discussion européenne relative au renflouement financier
> de la Grèce, la ministre autrichienne des finances Maria Fekter estima
> d’abord que *« vous ne pouvez pas laisser les banques réaliser des profits
> pendant que les contribuables essuient les pertes* (5<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb5>
> )* ».* Touchante naïveté, mais passagère : après avoir hésité pendant
> quarante-huit heures, l’Europe a laissé les « intérêts des rentiers »
> s’imposer sur toute la ligne.
>
> En apparence, la crise de la dette souveraine découle de mécanismes
> « complexes » dont la compréhension exige de pouvoir jongler avec les
> innovations permanentes de l’ingénierie financière : produits dérivés,
> primes de défaillance (les fameux CDS ou *credit default swaps*), etc.
> Cette sophistication étourdit l’analyse, ou plutôt la réserve au petit
> cénacle des « comprenants », qui sont généralement les profiteurs. Eux
> encaissent en connaissance de cause, pendant que les « analphabètes »
> économiques paient, imaginant peut-être qu’il s’agit d’un tribut dû au
> destin. Ou à une modernité qui les dépasse, ce qui revient au même. Essayons
> donc plutôt la simplicité, c’est-à-dire la politique.
>
> Autrefois, les monarques européens obtenaient des prêts des doges de
> Venise, des marchands florentins, des banquiers génois. Nul ne pouvait les
> contraindre à rembourser ; parfois ils s’en dispensaient, ce qui réglait le
> problème de la dette publique… Beaucoup plus tard, le jeune pouvoir
> soviétique fit savoir qu’il ne s’estimait pas comptable des sommes
> empruntées et dilapidées par les tsars : des générations d’épargnants
> français se retrouvèrent alors avec des emprunts russes sans valeur dans
> leur grenier.
>
> Mais d’autres moyens, plus subtils, permettaient de desserrer le garrot de
> la créance (6 <http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb6>).
> Ainsi, la dette publique britannique passa entre 1945 et 1955 de 216 % à
> 138 % du produit intérieur brut (PIB) ; celle des Etats-Unis, de 116 % à
> 66 %. Sans plan d’austérité, au contraire. Bien sûr, le développement
> économique impétueux de l’après-guerre résorba automatiquement la part de la
> dette dans la richesse nationale. Mais ce ne fut pas tout. Car les Etats
> remboursaient alors une valeur nominale qui s’amenuisait chaque année du
> niveau de l’inflation. Quand un prêt souscrit avec un intérêt annuel de 5 %
> est remboursé avec une monnaie qui fond tous les ans de 10 %, ce qu’on
> appelle le « taux d’intérêt réel » devient négatif — et c’est le débiteur
> qui gagne. Justement, de 1945 à 1980, le taux d’intérêt réel fut négatif
> presque chaque année dans la plupart des pays occidentaux. Résultat, *« les
> épargnants déposaient leur argent dans des banques qui prêtaient aux Etats à
> des taux inférieurs à celui de l’inflation* (7<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb7>
> )* ».* La dette publique se dégonflait alors sans grand effort : aux
> Etats-Unis, des taux d’intérêt réels négatifs rapportèrent au Trésor
> américain un montant égal à 6,3 % du PIB par an pendant toute la décennie
> 1945-1955 (8 <http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb8>
> ).
>
> Pourquoi les « épargnants » acceptaient-ils d’être grugés ? C’est qu’ils
> n’avaient guère le choix. En raison du contrôle des capitaux, de la
> nationalisation des banques aussi, ils ne pouvaient faire autrement que de
> prêter à l’Etat, lequel se finançait ainsi (9<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb9>).
> Impossible alors pour de riches particuliers d’acheter des placements
> spéculatifs brésiliens indexés sur l’évolution des prix du soja dans les
> trois années à venir... Restaient la fuite des capitaux, les valises de
> lingots d’or quittant la France pour la Suisse à la veille d’une dévaluation
> ou d’une échéance électorale que la gauche risquait de remporter. Mais les
> fraudeurs pouvaient se retrouver en prison.
>
> Avec les années 1980, le décor est bouleversé. Les revalorisations de
> salaires au rythme de l’inflation (échelle mobile) protégeaient la plupart
> des travailleurs des conséquences de cette dernière, pendant que l’absence
> de liberté des mouvements de capitaux obligeait les investisseurs à endurer
> des taux d’intérêt réels négatifs. Désormais, ce sera le contraire.
> Le peuple a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système
> le prenne en pitié
>
> L’échelle mobile des salaires disparaît presque partout — en France,
> l’économiste Alain Cotta nommera cette décision majeure, prise en 1982, le
> *« don Delors »* (au patronat). Par ailleurs, entre 1981 et 2007, l’hydre
> de l’inflation est terrassée et les taux d’intérêt réels deviennent presque
> toujours positifs. Profitant de la libéralisation des mouvements de
> capitaux, les « épargnants » (précisons qu’il ne s’agit ici ni de la
> retraitée de Lisbonne disposant d’un compte à la poste, ni de l’employé de
> Salonique…) mettent les Etats en concurrence et, selon l’expression fameuse
> de François Mitterrand, *« gagnent de l’argent en dormant ».* Prime de
> risque sans prise de risque ! Est-il vraiment utile de souligner que passer
> de l’échelle mobile des salaires avec des taux d’intérêt réels négatifs à
> une baisse accélérée du pouvoir d’achat avec une rémunération du capital qui
> s’envole entraîne un renversement total de la donne sociale ?
>
> Apparemment cela ne suffit plus. Aux mécanismes qui favorisent le capital
> au détriment du travail, la « troïka » (Commission européenne, Banque
> centrale européenne [BCE], FMI) a choisi d’ajouter la contrainte, le
> chantage, l’ultimatum. Des Etats exsangues d’avoir trop généreusement
> secouru les banques implorent un prêt pour boucler leurs fins de mois ; elle
> leur enjoint de choisir entre la purge libérale et la faillite. Toute une
> partie de l’Europe, qui hier déboulonnait les dictatures d’António de
> Oliveira Salazar, de Francisco Franco, des colonels grecs, se retrouve ainsi
> ravalée au rang de protectorat administré par Bruxelles, Francfort et
> Washington. Mission principale : protéger la finance.
>
> Les gouvernements de ces Etats demeurent, mais uniquement pour surveiller
> la bonne exécution des ordres et recevoir les éventuels crachats de leur
> peuple, qui a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le
> système ait pitié de lui. *« La plupart des Grecs,*relève *Le Figaro,
> comparent la tutelle budgétaire internationale à une nouvelle dictature,
> après celle des colonels, que le pays traversa de 1967 à 1974* (10<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb10>
> ).* »* Comment imaginer que l’idée européenne sortira grandie de se
> trouver ainsi associée à une camisole de force, à un huissier étranger qui
> s’empare de vos îles, de vos plages, de vos Haras nationaux, de vos services
> publics pour les revendre au privé ? Depuis 1919 et le traité de Versailles,
> qui ignore ce qu’un tel sentiment d’humiliation populaire peut déchaîner de
> nationalisme destructeur ?
>
> D’autant que les provocations se multiplient. Le prochain gouverneur de la
> BCE, M. Mario Draghi, qui comme son prédécesseur dispensera des consignes de
> « rigueur » à Athènes, était vice-président de Goldman Sachs au moment où
> cette banque d’affaires aidait la droite grecque à maquiller les comptes
> publics (11 <http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb11>).
> Le FMI, qui a aussi un avis sur la Constitution française, demande à Paris
> d’y introduire une*« règle d’équilibre des finances publiques »* ;
> M. Nicolas Sarkozy s’y emploie.
>
> De son côté, la France fait savoir qu’elle aimerait qu’à l’instar de leurs
> homologues portugais les partis grecs *« s’unissent et forment une
> alliance »* ; le premier ministre François Fillon comme M. José Barroso,
> président de la Commission européenne, ont d’ailleurs tenté d’en convaincre
> le dirigeant de la droite grecque, M. Antonis Samaras. Enfin M. Jean-Claude
> Trichet, président de la BCE, imagine déjà que*« les autorités européennes
> aient un droit de veto sur certaines décisions de politique économique
> nationale* (12<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb12>
> )* ».*
>
> Le Honduras a créé des zones franches où la souveraineté de l’Etat ne
> s’applique pas (13<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb13>).
> L’Europe institue à présent des « sujets francs » (économie, social) à
> propos desquels le débat entre partis politiques s’évanouit, puisqu’il
> s’agit de domaines de souveraineté limitée ou nulle. La discussion se
> concentre alors sur les « thèmes de société » : burqa, légalisation du
> cannabis, radars sur les autoroutes, polémique du jour à propos de la phrase
> malencontreuse, du geste impatient, du juron d’un homme politique étourdi ou
> d’un artiste qui a trop bu. Ce tableau d’ensemble confirme une tendance déjà
> perceptible depuis deux décennies : la délocalisation du pouvoir politique
> réel vers des lieux d’apesanteur démocratique. Jusqu’au jour où
> l’indignation éclate. Nous y sommes.
> Réclamer l’« impossible » quand, en ricanant, les libéraux parachèvent
> l’insupportable
>
> Mais l’indignation est désarmée sans connaissance des mécanismes qui l’ont
> déclenchée et sans relais politiques. Les solutions — tourner le dos aux
> politiques monétaristes et déflationnistes qui aggravent la « crise »,
> annuler tout ou partie de la dette, saisir les banques, dompter la finance,
> démondialiser, récupérer les centaines de milliards d’euros que l’Etat a
> perdus sous forme de baisses d’impôts privilégiant les riches (70 milliards
> rien qu’en France depuis dix ans) — sont connues. Et des gens dont la
> maîtrise de l’économie n’a rien à envier à celle de M. Trichet, mais qui ne
> servent pas les mêmes intérêts que lui, les ont détaillées (14<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb14>
> ).
>
> Il s’agit donc moins que jamais d’un débat « technique » et financier, et
> bien plutôt d’un combat politique et social. Assurément, les libéraux
> ricaneront que les progressistes réclament l’impossible. Mais que font-ils
> d’autre, eux, que parachever l’insupportable ? Le temps est donc peut-être à
> nouveau venu de se remémorer l’exhortation que Jean-Paul Sartre prêtait à
> Paul Nizan : *« Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut* (15<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/HALIMI/20760#nb15>
> ).* »*
> Serge Halimi.
>
> Banque <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/banque>, Capitalisme<http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/capitalisme>
> , Dette <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/dette>,Économie<http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/economie>
> , Finance <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/finance>,
> Fiscalité <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/fiscalite>,
> Inégalités <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/inegalites>, Protection
> sociale <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/protectionsociale>,
> Spéculation <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/speculation>, Crise
> économique <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/criseeconomique>,Crise
> financière <http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/crisefinanciere>
> , Néolibéralisme<http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/neoliberalisme>
> ,Europe <http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/europe>, France<http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/france>
> , Grèce <http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/grece>, République
> d’Irlande <http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/irlande>, Portugal<http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/portugal>
> Dossier « Vent de fronde en Europe »
>
> - L’Equateur dit « non »<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/MILLET/20755>
> , par Damien Millet et Eric Toussaint
> - Les « indignés » de Syntagma<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/KOUTSIS/20756>
> , par Athanase Koutsis
> - Faut-il payer la dette ?<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/MILLET/20796>
> , par Damien Millet et Eric Toussaint
> - Vent de fronde en Europe<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/A/20800>
> - Alchimistes de la Puerta del Sol<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/GUILLEN/20797>
> , par Raúl Guillén
> - Cap sur l’austérité<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/A/20798>
> - Le mouvement des immobiles<http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/ROUSSEAU/20762>
> , par Max Rousseau
>
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