[P2P-F] Fwd: [c&f] Des articles sur Libres Savoirs

Michel Bauwens michel at p2pfoundation.net
Tue Nov 8 06:54:23 CET 2011


---------- Forwarded message ----------
From: Hervé Le Crosnier <herve at cfeditions.com>
Date: 2011/11/7
Subject: [c&f] Des articles sur Libres Savoirs
To: cetf at cfeditions.com





       Bonjour,

       La semaine est faste. Plusieurs articles fort sympathiques
       ont été publiés sur les blogs sur des livres de
       C&F éditions. En voici quelques extraits (n'hésitez
       pas à lire l'intégralité des articles, et à faire circuler
       l'information).

       Restons en aujourd'hui aux articles sur
       "Libres Savoirs : les biens communs de la connaissance"
       (http://cfeditions.com/**libresSavoirs<http://cfeditions.com/libresSavoirs>
)

       C'est d'abord Olivier Fournout qui publie une recension sur le
       site Nonfiction.fr.

       http://www.nonfiction.fr/**article-5145-p1-les_communs_**
du_savoir_le_laboratoire_de_**la_globalisation_responsable.**htm<http://www.nonfiction.fr/article-5145-p1-les_communs_du_savoir_le_laboratoire_de_la_globalisation_responsable.htm>

       Extraits :

Études inédites et articles de référence, pour une approche transversale

Le grand mérite de cette publication est, pour le lecteur qui souhaite
s’initier à ces questions, comme pour celui qui voudrait en approfondir
certaines, d’offrir un panorama d’études inédites et d’articles de
référence pour la première fois traduits en français. L’approche est
transversale, multipliant les coups de projecteur sur des secteurs aussi
divers que l’agriculture, la santé, l’éducation, la génétique, la culture,
la science, l’internet, l’industrie du logiciel... Il en ressort un
ensemble d’expériences foisonnantes, articulées entre elles par les enjeux
qu’elles partagent, notamment juridiques, philosophiques, pragmatiques et
communicationnels. La perspective du temps long, historique, côtoie celle
de l’actualité.
[...]
L’information brute devrait-elle suffire à déterminer une politique et une
éthique du vivant ? Non, répond Guy Kastler, et il évoque deux types
d’arguments, qui valent tout aussi bien pour défendre, plus généralement
dans toute situation de communication interhumaine, la conception
alternative de l’information, qualitative et replacée dans son contexte.
Une graine ne se réduit pas à son génome et sa morphologie simplifiée,
consignable dans un catalogue. Elle inclut
«ses caractères agronomiques, gustatifs, nutritionnels, culinaires,
d’adaptation aux techniques de transformation, culturels, religieux,
paysagers… tous issus de leur ancrage territorial, social et économique»
(p.126).
Selon cette seconde conception de l’information, la graine devient le lieu
d’inscription de savoirs explicites et implicites, produits d’une histoire
et de relations au sein de communautés de production et d’usage. Ce que
montrent avec fougue Adelita San Vicente Tello et Areli Carreón de la
relation entre le maïs et le Mexique, où cette plante est plus qu'un
aliment, mais un constituant essentiel de la collectivité et des humains
qui y vivent
[...]
Si « les défenseurs des communs ne cherchent pas à construire une narration
globale mais répondent à des besoins très concrets, souvent très locaux »
 , force est de constater qu’un ouvrage comme celui dont il est question
ici contribue à bâtir un discours et un engagement, des concepts et une
ambition plus globales. Par-delà les secteurs et les expériences
applicatives, il se dégage une utopie que Valérie Peugeot qualifie de «
pragmatique » (p.13-19). Une espérance en acte qui, d’un seul geste,
propose une éthique relationnelle, d’inspiration contractualiste,
égalitaire et durable, et une reconnaissance des spécificités locales et
des compétences propres à des groupes. Une utopie qui parvient à saturer en
même temps le sens du commun, du partage, et la singularité, la diversité,
la liberté d’innovation, sous condition de vraies négociations sur les
rapprochements possibles et les différences valorisées. Une sorte de
laboratoire de la globalisation responsable.


       C'est ensuite Stéphane Bortzmeyer qui publie une note ce
       week-end sur son (excellent) blog :

http://www.bortzmeyer.org/**libres-savoirs.html<http://www.bortzmeyer.org/libres-savoirs.html>

       Extraits :

Qu'est-ce qu'il y a de commun entre la paysanne mexicaine qui réclame de
pouvoir faire pousser des semences de maïs de son choix, le parisien qui
télécharge de manière nonhadopienne un film qu'il ne peut pas acheter
légalement, la chercheuse états-unienne qui veut publier ses découvertes
sans enrichir un parasite qui vendra très cher le journal scientifique, le
programmeur brésilien qui développe du logiciel libre, et l'industriel
indien qui veut fabriquer des médicaments moins chers ? Tous veulent
pouvoir utiliser librement le savoir issu des communs. Les communs, ce sont
tous les biens, matériels ou intellectuels, qui n'ont pas été capturés par
des intérêts privés et qui sont gérés ensemble. Cet ouvrage collectif fait
le tour de la question pour les communs immatériels, ceux dont l'usage par
l'un ne prive de rien les autres. À travers 27 articles très divers, un
vaste tour d'horizon de la question.
[...]
Comme tous les ouvrages collectifs, les articles sont inégaux. Je
recommande à mes lecteurs celui d'Adelita San Vicente Tello et Areli
Carreón, « Mainmise sur les semences du maïs dans son berceau d'origine »,
sur la lutte des paysans mexicains pour que les semences mises au point par
eux depuis des millénaires ne soient pas confisqués par des compagnies
privées qui leur revendront très cher le droit d'utiliser des semences que
leurs ancêtres avaient créées.
[...]
À noter que tout n'est évidemment pas simple dans le monde des communs,
monde traversé par de nombreux débats. Ainsi, Anupam Chander et Madhavi
Sunder dans l'article « La vision romantique du domaine public », proposent
une vision plutôt critique, en estimant par exemple que la liberté d'accès
au savoir profite surtout à ceux qui sont organisés et équipés pour
l'exploiter, et que dans des cas comme celui des savoirs traditionnels,
permettre leur accès sous une licence libre risquerait de favoriser
uniquement les riches sociétés étrangères. (Je n'ai pas dit que j'étais
d'accord, hein, juste que j'appréciais que ce livre ne contenait pas que
des articles gentillets et unanimistes sur les beautés des biens communs.)


       Si après ces lectures vous prends l'envie de lire par vous
       mêmes "Libres Savoirs", trois possibilités s'offrent à vous
       (en attendant la publication en livre numérique et les
       extraits sur le web...)

       - commander le livre en ligne sur le site de C&F éditions
         (http://cfeditions.com)
       - le commander sur Amazon
       - le commander auprès de votre libraire préféré, qui pourra
         alors bénéficier d'un pourcentage pour faire vivre sa
         librairie. Le livre est d'une trop faible popularité pour
         être présent dans toutes les librairies. Mais les libraires
         peuvent sans problèmes vous le fournir au plus vite.

       Sincèrement,

Hervé Le Crosnier





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